top of page
Rechercher

Avant d'être Maman.

Dernière mise à jour : 3 nov. 2020



Avant d’être maman, j’étais une fille. J’étais une enfant.


Oui, j’étais l’enfant de ma mère et de mon père. J’étais Stéphanie, une enfant surdouée, une adolescente rebelle et une jeune adulte totalement perdue, selon mes parents, ma famille, et les autres adultes, qui m’avaient vu grandir.


Je devais les respecter, me taire parfois et accepter que les anciens puissent savoir mieux que moi.

J’étais l’enfant adulte que mes parents et mon entourage avaient faite.


J’étais la fille « de », le portrait craché « de ». J’avais les qualités de ma mère comme les défauts de mon père, l’inverse était moins fréquent.

Je me suis cherchée et longtemps perdue.


À force d’être modélisée, selon ce que mes parents attendaient de moi, je n’agissais qu’avec pour seul repère, l’avis des autres.

La vie des autres impactait mes choix !


Consciemment ou pas, je n’étais qu’une étiquette parmi tant d’autres.


Comme un produit que l’on trouve au supermarché, je faisais partie d’une gamme, celle du genre féminin, rangée dans un rayon, celui des femmes sans enfants, j’avais une certaine valeur.

Elle était variable, en fonction de ce que les autres voyaient de moi, de mon travail, de mes photos, de mes tenues plus ou moins dénudées …


Et puis, j’étais comme tous ces produits, composés de quelques ingrédients ; indépendante, dynamique, créative et, pour donner un peu de piment, un peu , voire très jalouse.




Puis je suis devenue maman.


Après 9 mois à perdre tous mes repères et à être ballottée de croyances en croyances, j’ai donné la vie.


J’ai donné naissance, toute seule, comme une grande.


Mon corps, cette merveille, avait porté durant 9 mois un être vivant.


Il avait grandi en moi et un jour, lorsque celui-ci l’avait décidé, pour je ne sais quelle raison, il est sorti, toujours guidé par mon corps et je ne sais quel miracle qui fait tourner cette machine parfaitement .


Une autre chose étrange s’est produite : mon corps était capable de nourrir ma progéniture et nous nous suffisions à nous même.


Tout était parfait, je n’étais plus la fille de, j’étais devenue, pour la première fois de ma vie, la maman de.


La fière créatrice d’un bébé merveilleux.

J’ai été intriguée au début. Je ne savais pas comment m’y prendre avec ce petit être fragile, puis, j’ai vite compris qu’il était beaucoup plus fort que moi.

Ma fille était alors devenu mon roc, mon inspiration et, elle est toujours cette âme pure qui m’inspire le plus grand des respects.


En devenant maman j’ai compris deux choses.


La première c’est que les adultes qui cherchent à volontairement façonner leurs enfants à leurs images, sont des gros cons.


La deuxième, et de loin la plus importante, c’est que les mères sont la plus belle merveille de ce monde.


Ce sont elles qui portent la vie et dessinent l’avenir de l’humanité. Le monde est entre leurs mains.


Je ne sais pas si les mamans se rendent bien compte. Elles ont donné vie.


Leur corps extraordinaire développe un autre être à l'intérieur, le fait naitre et l’alimente. Depuis les premiers Hommes, ou devrais-je dire les premières Femmes,


Elles sont les garantes de l’évolution.


Si je vous raconte tout ça aujourd'hui, c’est pour rappeler à toutes ces mamans, qu’elles ont ce pouvoir de réaliser tout ce qu’elles désirent voir dans ce monde, puisqu’elles sont les gardiennes de la vie.


L’autre raison qui me pousse à écrire ce texte, c’est l’avenir de nos enfants.


La façon dont nous avons été formatés durant toutes ces années m’amène à me demander comment nous allons agir, ou agissons déjà avec nos enfants !


Alors, si vous aussi vous êtes un de ces adultes qui a été totalement modelé,

si certaines fois, vous vous surprenez à ne pas savoir vraiment qui vous êtes, ou même, à revoir l’un de vos parents à travers vos comportements.


Si vous ne vous posez même pas cette question mais parfois, vous avez l’impression d’être le spectateur d’une vie, qui n’est pas la vôtre,


Et bien sachez qu’il n’est jamais trop tard pour commencer à gratter.


À vous débarrasser de toute cette poussière qui est devenue de la terre puis ce bloc solide autour de vous.


Il n’est jamais trop tard pour vous libérer de cette armure , la réduire en miettes pour enfin rencontrer ce diamant brut qui est juste là, dans le miroir, face à vous.


Surtout, il est encore temps, pour l’avenir de nos enfants, de changer ce processus infernal et de renverser la balance.




Il est temps de comprendre que les plus petits, sont en réalité, les plus sages que nous devons respecter .


Les modèles à suivre et les comportements qui doivent nous inspirer.


Car plus ils sont petits, moins ils jugent et plus … ils voient la beauté partout.


Alors si vous non plus vous n’avez pas été des enfants parfaits, que vous n’étiez jamais à la hauteur ou, si vous faites partie de ceux qui devaient toujours faire mieux.


Acceptez aujourd’hui d’être cet être parfait, comme vous êtes, que voit en vous vos enfants, petits enfants.


Oui ! Vous êtes la plus belle des mamans, la mamie la plus gentille, le papi le plus rigolo et le papa le plus génial de tout l’univers !


Oui, lorsqu’ils sont tous petits, les enfants nous voient tels que vous êtes, des hommes et des femmes extraordinaires.


Alors soyons à la hauteur de nos enfants et inspirons-nous d’eux.


Ils sont le trésor de l’humanité, ils sont nos guides les plus sensés.


Ils nous ramènent à ce que nous sommes. Ils nous rappellent la vie, que le temps passe vite et que le bonheur se trouve dans les petites choses, de l’instant présent.


Que les émotions sont belles, puissantes et qu’il faut les laisser sortir car elles sont notre plus beau langage ! Que l’image n’a aucune importance et que si nous devons être quelqu’un, c’est le super héros de leur vie, de notre vie.


Les enfants voient ce que nous ne voyons plus et ils ont les réponses que nous avons déjà oubliées.

Parce qu’il n’est jamais trop tard, regardons-nous quelques secondes dans le miroir. Apprécions notre beauté et à travers les yeux de nos trésors, devenons ceux,

celles que nous sommes vraiment.


Une étincelle d’amour, dans un corps vivant.



Stéphanie


bottom of page